La Septante c’est la traduction en Grec pour les juifs de la diaspora de la Bible hébraïque en Hébreu. Elle a été écrite en Grec environ entre 200 et 300 ans avant Jésus Christ.

Or justement, c’est aussi une traduction mot à mot Hébreu-Grec!

Pourquoi une traduction mot à mot? Bien sûr, là aussi parce que les juifs pensaient que la Bible est la parole de Dieu et donc on ne peut se permettre d’en déformer le sens. Mais cela, c’est bien connu!

On peut donc se poser la question de savoir si les traducteurs des évangiles n’ont pas voulu faire comme pour la Septante sachant que c’était la suite de la Bible qu’ils traduisaient. Dans ce cas, garder précieusement chaque mot et faits de Jésus ne serait pas forcément le premier motif de la traduction mot à mot. Le premier motif, ce serait de traduire la Bible sans l’altérer.

Cela expliquerait que ce sont tous les prêches de Pierre que l’on considérait comme sacré et qu’on a traduit mot à mot plutôt que seulement les paroles de Jesus.

Ceci dit, cette hypothèse implique que l’on sache que c’était justement la suite de la Bible que l’on  traduisait, et que les paroles de Pierre c’était la Bible.Mais cela ne change rien : cela veut dire que les évangiles sont considérés comme sacrés. Et on retrouve les mêmes arguments que précédemment :on ne peut se permettre de trafiquer un texte que l’on pense sacré.

Remarquons que cette hypothèse de faire comme la Septante tient peut être moins avec Saint Luc qui était Grec et dont l’évangile selon Carmignac mélange du Grec et de l’Hébreu traduit mot à mot en grec. Dans ce cas, visiblement, saint Luc aurait voulu garder au mot à mot au moins les paroles originales de Jésus! Mais Carmignac n’a pas eu vraiment le temps d’étudier Saint Luc. Restons en donc là pour le moment.